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lundi 11 novembre 2013

Dona Confuse à la recherche de l'unité


Crédits photo : Mathias Gibert
À l'occasion de la soirée Jerkov au Connexion qui réunissait sur scène Dona Confuse, Dunst! et BRNS, C:Rock Notes s'est faufilé dans les loges pour poser quelques questions à Mathieu, batteur des Dona. L'occasion pour nous d'en apprendre un peu plus sur cette formation et d'avoir quelques détails sur leur nouveau projet, Elements of Cosmogony, sorte de concept-concert de trente-cinq minutes, qu'ils nous présentaient ce soir sur les planches.

À quand remonte la naissance de Dona Confuse et qu’est-ce qui en est à l’origine ?

Dona Confuse est en réalité un très ancien groupe de la scène toulousaine. On a adopté ce nom là en 2005 mais il se trouve que la formation en elle-même existe depuis le lycée. Ça remonte environ au début des années 2000. Donc c’est un projet très précieux pour nous, car nous sommes des amis intimes, il y a une belle alchimie des personnalités. Et nous sommes également des musiciens qui fusionnons avec notre musique, tout ça est étroitement lié.
 
Y a-t-il eu des bouleversements de line-up par rapport à la formation originelle ?

Il y a effectivement eu quelques changements puisque je n’étais pas moi-même dans le groupe d’origine. A mon arrivée, cela a constitué le line-up de Dona Confuse qui travaillera sur les deux premiers albums. Et finalement, aujourd’hui il n’y a plus de guitare au sein du groupe. Nous sommes donc dans une configuration chant, synthé, basse et batterie.

Concernant votre composition, comment travaillez-vous ?

On démarre toujours notre travail par une idée, on fonctionne ainsi depuis le début. On se réunit, on trouve un concept et on compose autour de cela. Pour le premier album, Broken Silver Cigarette in Tristan Da Cunha, l’idée était de décrire de manière sonore très descriptive l’objet le plus improbable dans l’endroit le plus improbable. L’île de Tristan Da Cunha est l’île la plus éloignée des continents et la cigarette cassée elle, est donc symbolique. Ce sont des univers étranges dans lesquels on aime bien s’immiscer.
Pour Ghost Healer’s Fascinating Box, le concept était d’explorer la boite fascinante, autrement dit notre corps, et le psychisme qui est à l’intérieur. Quant à cette troisième performance, que l’on présente ce soir sur scène, nous n’avons pas composé un album mais un concert.

Crédits photo : Mathias Gibert
Justement, peux-tu nous présenter ce concept-concert qui est le vôtre ?

Cela nous est venu d’un ciné-concert que l’on a fait il y a un an et demi, où l’on devait composer et improviser de la musique sur le film Télépolis d’Esteban Sapir. Nous avons pris goût à faire de la musique de manière continue et l’idée est venue de composer un concert, c'est-à-dire trente-cinq minutes de musique enchaînée. Là, nous sommes moins dans l’intériorisation comme sur les précédents albums, l’objectif étant vraiment ici la communion. Au fur et à mesure que l’on composait le concert, on s’imaginait comment les gens pourraient réagir et cela change tout en terme de composition. Nous avions envie de se frotter à cet exercice là, comme on fonctionne beaucoup à la nouveauté. On a besoin d’être charmés par nos nouveaux projets et nos nouveaux concepts.

Comment avez-vous vécu la prestation de ce soir ?

On s’est vraiment régalés. C’est la troisième fois qu’on propose cette musique aux spectateurs puisque, je le rappelle, elle n’est actuellement écoutable qu’en live. Elle n’est pas figée sur disque encore. Et après trois concerts sur Toulouse, au Connexion une première fois, à La Dynamo ensuite et à nouveau au Connexion ce soir, c’est un grand plaisir à chaque fois puisque nous avons synthétisé tous nos instincts musicaux développés depuis 2005 et nous les avons orientés davantage sur la scène, ce qui nous amène à prendre encore plus de plaisir lorsque l'on joue.

Une question pour ceux qui vont chercher au-delà de la musique elle-même : de quoi parlent vos textes ? Quels sont les sujets qui vous inspirent ?

L’idée de ce concept-concert qui date de cette année, Elements of Cosmogony, est déjà musicalement de mêler des synthés analogiques de type « science-fiction », à la Carpenter ou à la Vangelis, à des rythmiques afro-cubaines exécutées de manière un peu tribale tout en gardant le côté rock-électro. Donc, on voulait ce mélange de paysages entre forêt primordiale et galaxie-planètes. Le projet s’appelle Elements of Cosmogony car les paroles traitent de la recherche de l’unité. « Cosmogony » est un terme qui nous a plu, j’espère que les gens auront la curiosité d’aller chercher sa signification. En fait, toutes les civilisations depuis le début de l’humanité se sont inventées des théories sur la création du monde. Ils ont tous imaginé une création du monde différente et ce qui est intéressant, c’est que bon nombre de peuplades ont imaginé cette création par de la musique, par des fréquences, du son. C’est de là que vient notre idée. 
C’est très rassurant selon moi, si nous sommes tout un chacun un élément de cette cosmogonie, cela veut dire que nous faisons depuis toujours partie de cette masse d’atomes qui a constituée la création du monde. On a cet impératif je trouve, on se sent bien dans la vie quand on est connecté soit à la nature, soit aux autres. C’est la recherche de l’unité et de la connexion, que ce soit avec autrui ou avec la nature. Moins on est artificiel, plus on est vrai, plus on est naturel et plus on éprouve de plaisir. C’est cela qu’on a voulu mettre en musique et les paroles parlent de cela. Jupiter Love, notamment, parle un peu d’une manière tantrique de la recherche de l’autre par le sexe par exemple et aussi par d’autres manières. On a toujours tourné autour de la méditation et cette fois-ci on a voulu s’orienter vers une méditation à la fois sexuelle, cosmique, … Nous sommes des trentenaires donc maintenant on va à l’essentiel (sourire).

Crédits photo : Mathias Gibert
Et dans votre démarche d’allier la musique aux images, vous faites des projections durant ce concept-concert. D’où viennent les images ?

Les images qui sont projetées pendant le concert sont en fait synchronisées avec la musique, c’est un véritable show que l’on propose. Ces images sont un mix entre certaines que nous avons sélectionnées sur le net et d’autres que nous avons nous-même créées. C’est le montage ainsi que les filtres un peu psychédéliques que nous y appliquons qui donnent son identité à Dona Confuse. C’est un sample assez simpliste que nous avons voulu ainsi pour éviter que le spectateur soit obnubilé par la vidéo et en oublie ce qu’il se passe sur scène.

Quels vont être vos projets dans un avenir proche ?

Comme c’est un concert que nous avons composé, le but est bien évidemment de jouer un maximum en live. D’ailleurs, nous sommes actuellement en pleine recherche de dates. Puis, quand nous estimerons qu’on aura suffisamment joué ce concert, bien qu’il fasse pour le moment trente-cinq minutes, qu’on souhaiterait le pousser à quarante-cinq et qu’on a encore pas mal de petites pépites dans notre sac, je pense qu’on le figera sur un maxi. On choisira quatre titres et on fera un joli vinyle pour entériner cette période là, qui est une belle période.

Et pourquoi pas, puisque cette musique que vous jouez actuellement a été composée spécialement pour la scène, enregistrer un live ?

Pourquoi pas ! Évidemment,  ce serait super de l’enregistrer live. Ça demande sûrement plus de préparatifs, mais si c’était possible, ce serait évidemment génial.

Le mot de la fin ?

Et bien, merci C:Rock Notes. Et un grand merci à Jerkov d’avoir mis en place cette soirée, merci au Connexion Live et merci à Dunst! et BRNS d’avoir partagé cette scène avec nous.

Propos recueillis par [Fanch]

Dona Confuse :
Romain [Chant]
Vincent [Basse|Key]
Axel [Key|Program]
Mathieu [Batterie]

Liens : http://www.donaconfuse.com
           http://soundcloud.com/dona-confuse
           http://www.youtube.com/donaconfuse

Merci à Mathias Gibert pour les photographies qui illustrent l'article.

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