Crédits photo : Mathias Gibert |
À quand remonte la naissance de Dona Confuse et qu’est-ce qui en est à l’origine ?
Dona Confuse est en réalité un
très ancien groupe de la scène toulousaine. On a adopté ce nom là en 2005 mais
il se trouve que la formation en elle-même existe depuis le lycée. Ça remonte
environ au début des années 2000. Donc c’est un projet très précieux pour nous,
car nous sommes des amis intimes, il y a une belle alchimie des personnalités.
Et nous sommes également des musiciens qui fusionnons avec notre musique, tout
ça est étroitement lié.
Justement, peux-tu nous présenter
ce concept-concert qui est le vôtre ?
Et dans votre démarche d’allier
la musique aux images, vous faites des projections durant ce concept-concert.
D’où viennent les images ?
Y a-t-il eu des bouleversements
de line-up par rapport à la formation originelle ?
Il y a effectivement eu quelques
changements puisque je n’étais pas moi-même dans le groupe d’origine. A mon
arrivée, cela a constitué le line-up de Dona Confuse qui travaillera sur les
deux premiers albums. Et finalement, aujourd’hui il n’y a plus de guitare au
sein du groupe. Nous sommes donc dans une configuration chant, synthé, basse et
batterie.
Concernant votre composition,
comment travaillez-vous ?
On démarre toujours notre travail
par une idée, on fonctionne ainsi depuis le début. On se réunit, on trouve un
concept et on compose autour de cela. Pour le premier album, Broken Silver
Cigarette in Tristan Da Cunha, l’idée était de décrire de manière sonore
très descriptive l’objet le plus improbable dans l’endroit le plus improbable. L’île de Tristan Da Cunha est l’île la plus éloignée des continents et
la cigarette cassée elle, est donc symbolique. Ce sont des univers étranges dans
lesquels on aime bien s’immiscer.
Pour Ghost Healer’s
Fascinating Box, le concept était d’explorer la boite fascinante, autrement
dit notre corps, et le psychisme qui est à l’intérieur. Quant à cette troisième
performance, que l’on présente ce soir sur scène, nous n’avons pas composé un album mais un concert.
Crédits photo : Mathias Gibert |
Cela nous est venu d’un
ciné-concert que l’on a fait il y a un an et demi, où l’on devait composer et
improviser de la musique sur le film Télépolis d’Esteban Sapir. Nous avons pris
goût à faire de la musique de manière continue et l’idée est venue de composer
un concert, c'est-à-dire trente-cinq minutes de musique enchaînée. Là, nous
sommes moins dans l’intériorisation comme sur les précédents albums, l’objectif
étant vraiment ici la communion. Au fur et à mesure que l’on composait le
concert, on s’imaginait comment les gens pourraient réagir et cela change tout en
terme de composition. Nous avions envie de se frotter à cet exercice là, comme on
fonctionne beaucoup à la nouveauté. On a besoin d’être charmés par nos nouveaux
projets et nos nouveaux concepts.
Comment avez-vous vécu la
prestation de ce soir ?
On s’est vraiment régalés. C’est
la troisième fois qu’on propose cette musique aux spectateurs puisque, je le
rappelle, elle n’est actuellement écoutable qu’en live. Elle n’est pas figée
sur disque encore. Et après trois concerts sur Toulouse, au Connexion une
première fois, à La Dynamo ensuite et à nouveau au Connexion ce soir, c’est un
grand plaisir à chaque fois puisque nous avons synthétisé tous nos instincts musicaux
développés depuis 2005 et nous les avons orientés davantage sur la
scène, ce qui nous amène à prendre encore plus de plaisir lorsque l'on joue.
Une question pour ceux qui vont
chercher au-delà de la musique elle-même : de quoi parlent vos
textes ? Quels sont les sujets qui vous inspirent ?
L’idée de ce concept-concert qui
date de cette année, Elements of Cosmogony, est déjà musicalement de
mêler des synthés analogiques de type « science-fiction », à la
Carpenter ou à la Vangelis, à des rythmiques afro-cubaines exécutées de manière
un peu tribale tout en gardant le côté rock-électro. Donc, on voulait ce
mélange de paysages entre forêt primordiale et galaxie-planètes. Le projet
s’appelle Elements of Cosmogony car les paroles traitent de la recherche
de l’unité. « Cosmogony » est un terme qui nous a plu, j’espère que
les gens auront la curiosité d’aller chercher sa signification. En fait, toutes
les civilisations depuis le début de l’humanité se sont inventées des théories
sur la création du monde. Ils ont tous imaginé une création du monde différente
et ce qui est intéressant, c’est que bon nombre de peuplades ont imaginé cette
création par de la musique, par des fréquences, du son. C’est de là que vient
notre idée.
C’est très rassurant selon moi, si nous sommes tout un chacun un
élément de cette cosmogonie, cela veut dire que nous faisons depuis toujours
partie de cette masse d’atomes qui a constituée la création du monde. On a cet
impératif je trouve, on se sent bien dans la vie quand on est connecté soit à
la nature, soit aux autres. C’est la recherche de l’unité et de la connexion,
que ce soit avec autrui ou avec la nature. Moins on est artificiel, plus on est
vrai, plus on est naturel et plus on éprouve de plaisir. C’est cela qu’on a
voulu mettre en musique et les paroles parlent de cela. Jupiter Love,
notamment, parle un peu d’une manière tantrique de la recherche de l’autre par
le sexe par exemple et aussi par d’autres manières. On a toujours tourné autour
de la méditation et cette fois-ci on a voulu s’orienter vers une méditation à
la fois sexuelle, cosmique, … Nous sommes des trentenaires donc maintenant on
va à l’essentiel (sourire).
Crédits photo : Mathias Gibert |
Les images qui sont projetées
pendant le concert sont en fait synchronisées avec la musique, c’est un
véritable show que l’on propose. Ces images sont un mix entre certaines que
nous avons sélectionnées sur le net et d’autres que nous avons nous-même créées.
C’est le montage ainsi que les filtres un peu psychédéliques que nous y
appliquons qui donnent son identité à Dona Confuse. C’est un sample assez
simpliste que nous avons voulu ainsi pour éviter que le spectateur soit
obnubilé par la vidéo et en oublie ce qu’il se passe sur scène.
Quels vont être vos projets dans un
avenir proche ?
Comme c’est un concert que nous
avons composé, le but est bien évidemment de jouer un maximum en live.
D’ailleurs, nous sommes actuellement en pleine recherche de dates. Puis, quand
nous estimerons qu’on aura suffisamment joué ce concert, bien qu’il fasse pour
le moment trente-cinq minutes, qu’on souhaiterait le pousser à quarante-cinq et
qu’on a encore pas mal de petites pépites dans notre sac, je pense qu’on
le figera sur un maxi. On choisira quatre titres et on fera un joli
vinyle pour entériner cette période là, qui est une belle période.
Et pourquoi pas, puisque cette
musique que vous jouez actuellement a été composée spécialement pour la scène,
enregistrer un live ?
Pourquoi pas ! Évidemment, ce serait super de
l’enregistrer live. Ça demande sûrement plus de préparatifs, mais si c’était
possible, ce serait évidemment génial.
Le mot de la fin ?
Et bien, merci C:Rock Notes. Et
un grand merci à Jerkov d’avoir mis en place cette soirée, merci au Connexion
Live et merci à Dunst! et BRNS d’avoir partagé cette scène avec nous.
Propos recueillis par [Fanch]
Dona Confuse :
Romain [Chant]
Vincent [Basse|Key]
Axel [Key|Program]
Mathieu [Batterie]
Liens : http://www.donaconfuse.com
http://soundcloud.com/dona-confuse
http://www.youtube.com/donaconfuse
Merci à Mathias Gibert pour les photographies qui illustrent l'article.
Propos recueillis par [Fanch]
Dona Confuse :
Romain [Chant]
Vincent [Basse|Key]
Axel [Key|Program]
Mathieu [Batterie]
Liens : http://www.donaconfuse.com
http://soundcloud.com/dona-confuse
http://www.youtube.com/donaconfuse
Merci à Mathias Gibert pour les photographies qui illustrent l'article.
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