Crédit photo : Aude Bouttard. |
En
arrivant sur scène, vêtu pour l’occasion non pas d’un tee-shirt
arborant des messages rebelles mais d’une chemise blanche et d’un
veston (en plus du traditionnel kilt), il découvre pour la toute
première fois, en treize ans de carrière, un public sagement assis
sur des chaises.
En
effet, ce soir, pas de pogo ni de slam en perspective. Sur scène pas
de guitare électrique mais une guitare folk et un bouzouki. Pas non
plus de batterie mais un cajon, une caisse claire et quelques
cymbales : The Booze Brothers présentent pour la première fois
au public toulousain leur formation acoustique.
Après
avoir fait part des son trac au public, Bert commence à chanter,
seul, a capella, le superbe Erin gra mo chroi,
et dès les premiers mots, sa voix claire et puissante remplit tout
l’espace et le silence le plus religieux se fait dans la salle.
Petit à
petit les autres musiciens arrivent sur scène et ça y est, le
concert est lancé ! Cependant,
durant les premiers morceaux, c’est à se demander qui du public ou
du groupe est le plus timide. Alors que les Booze Acoustik,
concentrés sur leurs instruments s’appliquent tels des élèves
studieux, le public lui ne se contente pour le moment que de quelques
hochements de têtes en rythmes et d’applaudissements.
Mais
voilà, qu’ils jouent en acoustique ou non, The Booze reste The
Booze ! Alors que des morceaux calmes tels que Fields
of Athenry ou Tara’s
song redoublent de douceur et d’émotions
grâce au mode acoustique, des morceaux plus énergiques comme US
Army ou encore Black
and Tans gardent la même force et la même
puissance que leur version originale. D’ailleurs une fois le
premier quart d’heure de concert passé, on surprend quelques
personnes du public partir se remuer dans un coin de la salle où
elles peuvent bouger à leur aise au fil du concert.
Portés
par l’énergie chaleureuse propre au groupe, par la bonne
acoustique de la salle et le bon boulot de l'ingé-son, la musique et
les voix des Booze se mêlent avec réussite.
Un
show qui se termine par l’indémodable I
want sex qui a pu convaincre fans de la
première heure et un public plus curieux qui ne connaîtrait pas la
version punk du groupe. A croire que les Booze peuvent aussi séduire
lorsqu'ils sont sages.
Florina
Florina
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