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mardi 29 octobre 2013

Bruit Qui Court | T.i.N.A.


Il était impressionnant de qualité Tuez le flic !... en vous, ce premier album dont nous ont gratifiés les Bruit Qui Court en 2010. Entre textes rageurs et mélancoliques superbement rédigés, chant slammé atypique, instrumentation puissante, métissage des influences et production impeccable, les toulousains avaient mis la barre très haut et à l’époque on se posait la question de savoir s’ils pourraient faire encore mieux.

Et pourtant…

T.i.N.A., nouvel EP sorti en avril dernier est la preuve irréfutable que le groupe n’en a pas fini de prendre de l’ampleur. On retrouve la même formule avec une fusion musicale d’une puissance rare alliée à une poésie révoltée qui confère à Bruit Qui Court une réelle originalité au sein de la scène toulousaine et du paysage musical actuel dans son ensemble.

Ce qui fait réellement la différence, c’est que les cinq titres de ce nouvel opus semblent avoir une toute autre carrure que leurs créations précédentes. Du premier morceau Ici et maintenant au cinquième et dernier Fermer les yeux, leur musique prend une dimension épique tant par le phrasé si particulier de Nico qui crache sa rage avec encore davantage de justesse et de conviction, que par les instrumentations et sonorités plus intenses encore. Mon nom est une véritable tornade ravageant tout sur son passage avec une guitare au son cataclysmique. Et alors qu’on faisait déjà le tour d’un grand nombre de genres musicaux dans leurs compositions, leur fusion s’attaque à quelque chose de beaucoup plus progressif et prend des allures post-rock (les sons de clavier de Je vis la nuit ou la guitare de Fermer les yeux me rappellent Mogwai, groupe que j’affectionne particulièrement). On plane définitivement lors des passages instrumentaux et finalement, au milieu de la colère, de la révolte et de l’ironie amère (T.i.N.A., « penser ne sert à rien, apprendre ne sert à rien ») se dessine un espoir.

Cet EP est grandiose, il marque un virage dans la créativité de Bruit Qui Court, un nouveau chemin à arpenter. T.i.N.A., There is No Alternative… Effectivement, il n’y a aucune autre alternative que d’écouter cette galette si ce n’est déjà fait et d’aller les voir sur scène. Car on ne le dira jamais trop, si BQC réussit à retranscrire toute l’émotion et l’énergie de leurs morceaux en studio, c’est en live qu’ils ont la meilleure saveur. Moi, en attendant, je retourne écouter du Mogwai…

[Fanch]

Bruit Qui Court, T.i.N.A., autoproduction, 2013.

Album disponible en écoute intégrale sur Bandcamp.

Tracklist :

01. Ici et maintenant
02. T.i.N.A.
03. Je vis la nuit
04. Mon nom
05. Fermer les yeux

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