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lundi 18 février 2013

Rough Influence | Rough Influence

Dans la masse de groupes qui peuplent la scène toulousaine, il en est parfois qui sortent du lot par leur talent, leur originalité, leurs influences hors normes, leur maturité musicale. Dans le domaine du rock, Dancers in Red nous avait collé un bon gros coup de tatane dans les gencives avec leur Maxi Let’s Stay Awake. En 2012, Rough Influence nous réservait le même sort et si vous ne les connaissez pas encore, préparez vous à en prendre plein les feuilles.

 Cette formation datant de 2011 déploie un rock détonant aux sonorités blues comme on en entend malheureusement peu par chez nous. La mouvance musicale est donc assez atypique par les temps qui courent et la qualité de la composition est au rendez-vous. Le quatuor dispose d’un bloc basse/batterie compact et claquant, de riffs heavy de six cordes qui découennent et rappellent parfois Ben Harper au temps des Innocent Criminals (Rollercoaster), et d’un organe assez ahurissant.

Les performances vocales de la chanteuse valent en effet leur pesant d’or, même si la voix parait un peu juvénile. On a ici une véritable voix de black, puissante, grave, chaude et qui peut monter haut, très haut (Seven). La front-woman, par son timbre et sa technique vocale, amène une couleur soul supplémentaire au panel du groupe déjà bien fourni. Les lignes de chant prennent aux tripes, faisant hérisser les poils et hocher la tête aussi bien que l’ensemble instrumental. Derrière ses fûts, l’homme de l’ombre cogne sec mais joue également d’un touché très fin pour nuancer et faire groover chaque morceau (On The Road). La basse est solide sur les appuis, incisive à souhait et mélodique. La gratte parsème ses riffs ultra efficaces, tantôt subtile, tantôt sauvage, avec en joker dans sa manche la chaleur du grain made in Gibson.

A noter, en coup de cœur, un excellent morceau pour clore cet EP : Staint démarre sur un riff rythmé et entraînant, puis voix et instruments montent crescendo. Et alors qu’on attend l’explosion finale, un gimmick au chant repris également dans les chœurs perdure pour s’éloigner au fur et à mesure dans un fade-out très bien senti.

Ce premier effort s’achève sur un goût de trop peu. Quatre titres d’une telle qualité suffisent tout juste à ouvrir l’appétit auditif. Il est alors temps de les voir sur scène, d’une part pour découvrir les autres morceaux qui composent leur set, et d’autre part parce que l’on sent bel et bien à l’écoute de ce maxi que leurs compositions sont taillées pour la scène et que c’est là qu’il faut les redécouvrir d’urgence.

Un nouvel opus devrait sortir en avril et, entre temps, il sera possible de les découvrir en live à La Dynamo lors de la Semaine du Rock #9 de l’association Progres-Son.

[Fanch]

Rough Influence, Rough Influence, autoproduction, 2012.

Album disponible en écoute intégrale sur Bandcamp.

Tracklist : 

01. On The Road
02. Rollercoaster
03. Seven
04. Staint

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