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mardi 29 mai 2012

Novö | Sur Une Courbe Continue Sans Tangente


Auteur d’un premier opus sorti en 2007, Je Retiens Ton Souffle, accueilli à bras ouverts par la critique, Novö sortait en 2011 son second effort intitulé Sur Une Courbe Continue Sans Tangente. Fort de nouvelles recrues pour étoffer la formation en duo d’origine, le groupe dispose désormais d’une section rythmique qui lui fait naître une nouvelle facette, plus rock. Il est donc tant d’aller découvrir cet album.

 Difficile de définir la musique de Novö, tant les influences sont nombreuses et variées. New-wave, pop, électro, rock, shoegaze, post-rock, ou même chanson, on s’égare un peu. A la première écoute, il est évident que des références telles que Michel Cloup et Diabologum, Dominique A ou encore Daniel Darc effleurent l’esprit de l’auditeur. Cependant, la musique du quatuor va bien au-delà de cela et flirte avec bien d’autres univers musicaux. Peut-être un peu trop d’ailleurs…

Côté instrumentation, certaines mélodies, certaines harmonies guitare, la basse aérienne, la batterie furtive et un down tempo souvent employé propose des ambiances empruntées au shoegaze et au post-rock. Ainsi, les nappes clavier d’Un Jour Comme Les Autres (bien que la première partie sonne résolument électro) et le jeu des six-cordes en seconde partie de morceau évoquent inévitablement Mogwaï, tandis que les parties d’Un Si Long Silence ou de Point Mort rappellent Explosions in the Sky. On décèle sur d’autres titres une teinte effectivement plus rock comme dans Peu Importe ou Matière Synthétique, même si cette dernière cache également un côté pop un peu sophistiqué bien moins agréable. Outre les morceaux à consonance mélancolique, on trouve sur la galette une piste pop très réussie où se mélange une section rythmique très dynamique et des mélodies six cordes esthétiques et entrainantes, Rose Ecarlate.

Côté chant, on trouve une voix pure, porteuse d’émotion, maîtrisée et plutôt habilement utilisée. Le vocaliste nous conte des textes fins, poétiques, écrits d’une plume habile et songeuse, en les susurrant au creux de l’oreille, comme derrière un voile satiné. Il parvient la plupart du temps à magnifier ses textes par son interprétation, rappelant comme on l’a dit auparavant Dominique A ou Michel Cloup. Il se sort par ailleurs plutôt bien de l’exercice du « chant parlé à gros débit » dans Mes Yeux Dessinent, même si sur la scène toulousaine, Milka d’Agora Fidelio est déjà passé par là et a sublimé cette pratique (Comment ça, je ne suis pas objectif ?).

Il arrive pourtant, au fil des morceaux qu’on reste dubitatif face à la fusion des styles opérée par Novö et son chanteur. Ainsi, la classe de Sur Une Courbe Continue Sans Tangente due à sa poésie froide et aérienne perd un peu de sa superbe sur un morceau OVNI tel que Garçon Triste, à la pop un soupçon insipide et ringarde. Mais qu’est-ce qu’Etienne Daho vient foutre ici ?

Ce second effort de Novö, tournant désormais à quatre, est somme toute d’assez bonne facture. La production est des plus soignées et, si l’on omet un titre tout de même bien surprenant, la musique qui est jouée ici est élégante, raffinée, aérienne. Le coup de cœur va sans trop d’hésitations à Point Mort. Mélange d’opening électro, de rythmique efficace avec une basse puissante, de guitare ultra mélodique et de chant parlé presque slammé. Aurais-je oublié le trip-hop dans les différents styles de Novö ?

[Fanch]

Novö, Sur Une Courbe Continue Sans Tangente, Monopsone, 2011.

Album disponible en écoute intégrale sur Bandcamp.

Tracklist :

01. Un Jour Comme Les Autres
02. Peu Importe
03. Rose Ecarlate
04. Un Si Long Silence
05. Sur Une Courbe Continue
06. Garçon Triste
07. Matière Synthétique
08. Point Mort
09. Mes Yeux Dessinent
10. La Femme-Miroir

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