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mercredi 20 avril 2011

Pollen | La Trentaine Western

Nouvel album, nouveau line-up, nouvelle orientation musicale. Il semble que les changements aient été nombreux chez Pollen aka Renaud Marquié pour le projet d’origine. Pollen se décline maintenant au pluriel et se la joue plus rock’n roll.

En effet, le son est moins expérimental. Sensula et autres instruments exotiques ont disparu pour laisser la part belle aux guitares et disto en tout genre, le tout soutenu par une base rythmique créative et efficace. L’un des changements majeurs de cette formation est l’apparition d’un clavier qui prend une place importante sur la majorité des morceaux.

Il se manifeste d’ailleurs dès le premier titre avec un Train très aérien. C’est une introduction fortement atmosphérique avec instrumentation planante, chœurs noyés de reverb et rythmique souple et discrète qui nous est proposée dans cette entrée en matière un peu dépaysante dans l’univers que l’on connait à Pollen. Cet album s’annonce décidément surprenant ! Et puis les chansons s’enchainent et l’on retrouve dès le second morceau cette disto lourde et compressée, ces textes personnels parfois même très intimistes comme dans La trentaine western ou Peau laine. L’auteur nous offre d’ailleurs un magnifique duo avec sa chère et tendre, Du point A au point B, touchant morceau qui vous fera probablement esquisser un sourire (et peut-être même une larmichette pour les plus sensibles).

Pour le reste, on a encore affaire à du grand Pollen, un savant mélange de ce qui nous a plu dans le premier opus avec un son beaucoup plus rock. Ainsi, même si des morceaux comme Brocéliande sonnent plutôt folk, Mon baby rocker ou Les pinces à linge déménagent avec un bon gros son rock’n roll. L’un des plus beaux morceaux de cet album est certainement This girl kills you : down-tempo, son crunch, texte juste, chœurs du plus bel effet, montée prenante et riff guitare simple et efficace dans les dernières secondes. Tout y est pour en faire un morceau d’exception, dont l’ambiance sonore flirte avec l’œuvre du regretté Bashung. On notera pour finir un hommage aux groupes qui lui ont donné sa passion pour la musique, ce qui semble devenir comme une véritable signature puisqu’on en retrouve sur ses deux albums. Comme on avait pu entendre une référence à AC/DC dans Faiseurs de pluie, titre de son premier opus avec L’obscène, c’est Led Zeppelin et son Immigrant song qui est à l’honneur à la fin du titre Les pinces à linge.

Pollen a décidé d’inviter les copains pour jouer aux cowboys et ça lui réussit plutôt bien pour ce deuxième album. Les désormais quatre compères nous sortent une galette bonne comme un verre de whisky pur malt trente ans d’âge et dégainent à juste titre les grosses guitares. It’s a long way to the top if you wanna rock and roll ! Certes, mais avec cette Trentaine Western, Pollen semble dignement trouver le chemin qu’ont emprunté Bashung, Gainsbourg, Cave et autres Waits…

[Fanch]

Pollen, La Trentaine Western, Autoproduction, 2010

Album en écoute intégrale sur Deezer.

Tracklist :

1. Le Train
2. This Girl Kills You (feat. Svensson)
3. Brocéliande
4. Mon Baby Rockeur
5. Le Blues du Pélican
6. La Trentaine Western
7. Les Pinces à Linge
8. Peau Laine
9. Du Point A au Point B

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