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mercredi 20 avril 2011

I Pilot Dæmon | Come What May

On a dit beaucoup de bien du premier EP de I Pilot Dæmon, Happily Depressed, sorti en 2007. On en a dit un peu moins de ce qui a suivi, même si l’avis global restait relativement positif. Une chose est certaine, il sera définitivement plus difficile de relever une quelconque erreur dans le scénario pour ce premier LP.

En effet, les Toulousains nous rendent une copie frôlant la perfection tant l’album est efficace. D’abord parce qu’un public n’étant pas féru de ce style musical (je confesse…) ne peut décemment pas nier la qualité musicale de cette galette, alliant très très grosses guitares et maîtrise mélodique indéniable. Il faut reconnaitre que I Pilot Dæmon n’est pas de ces groupes qui poutrent gratuitement, mais ont le souci du détail et démontrent des qualités harmoniques plaisantes qui pourraient séduire les non-initiés du genre. Ensuite, en écoutant cet opus plus en détail, on découvre qu’il recèle des richesses bluffantes.

Come What May débute avec une intro extrêmement lourde, des guitares assassines, une ambiance oppressante et des cris venus d’outre-tombe qui clôturent ce premier morceau, Goodnight Nobody. Suit alors un défilé de chansons toutes plus brutales les unes que les autres, I Pilot Dæmon ne relâchant pas une seconde la pression. Ça bastonne sévère, sur After… After aux sonorités  légèrement Deftoniennes, We Deserve Happiness et ses grattes survitaminées ainsi qu’Only at Night dans un registre plus stoner, le splendide chaos de The Life Collider ou la rage du chant de El Savaje. Ils nous assomment encore davantage avec la finesse des riffs de Wild Turkey et de Purple Teeth pour nous achever dans un torrent de puissance lancinante et un déluge de batterie cataclysmique sur Lost in Madrid, morceau qui n’a rien à envier aux armes de destructions massives.

On reste la gueule en vrac, le cœur battant à vous exploser la cage thoracique et les tympans encore sous le choc. Cet album a l’effet d’un Boeing 747 qui vous foncerait droit sur la tronche, ne laissant qu'un amas de minuscules osselets recouverts d'un liquide blanchâtre et gluant... Oui ! Come What May est violent, Come What May est surpuissant, Come What May est fracassant, éprouvant. Mais Come What May est jouissif... Un album à écouter très très fort après une journée stressante, histoire d’évacuer les tensions... Bon, moi j’vous laisse, j’vais écouter un peu de classique…

[Fanch]

I Pilot Dæmon, Come What May, Heckspoiler, 2010

Album en téléchargement libre sur le site du label indépendant Antiheroes.

Tracklist :

1. Goodnight Nobody
2. After... After
3. We Deserve Happiness
4. Only At Night
5. The Life Collider
6. After The Gold Rush
7. El Savaje
8. Wild Turkey
9. Purple Teeth
10. Black At Heart
11. Lost In Madrid

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