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mercredi 14 décembre 2011

Rufus Bellefleur : le chant du Diable

On l'aura attendu. Après avoir hanté nos écouteurs depuis la sortie de l'album Groovin' Tales from the Gator Blaster, Rufus Bellefleur jouera les esprits frappeurs au Rio Grande (Montauban) le 15 décembre. Interview de Yuz, en attendant de danser avec le Diable.

L'univers de Rufus Bellefleur laisse rêver à une scénographie particulière. J'imagine que ce n'est pas aussi simple...
Dans la mesure où Rufus est un personnage avec une mythologie assez riche, on pourrait s'attendre à ce qu'on essaie de raconter son histoire sur scène. Or, si cela devait être le cas, cela s'apparenterait plus à du théâtre. Voire à un spectacle de Disneyland, et niveau budget, je pense qu'il nous faudrait vendre nos bagnoles ! On se concentre sur ce que l'on sait faire de mieux : de la musique. L'idée est de retrouver l'énergie du disque, peut-être même de la dépasser à travers une machine diabolique à danser. On réarrange beaucoup de titres, notamment les intros – pour jouer à "devinez quel titre vous entendez". On aussi écrit des espèces de génériques, d'interludes, qu'on interprète de diverses façons pendant le concert. Ceci dit, on espère bien que le public retrouvera l'esprit typiquement Halloween propre à Rufus, par le biais des costumes, des lights et parce que Ju (Cassarino) et Rufus Bellefleur sont une seule et unique personne.

Quelle sera la physionomie du groupe lors du concert au Rio Grande ?
En dehors de Ju et moi, on retrouvera, à la batterie, Lolo, une espèce de concentré
volcanique d'énergie et de fun. Quand aux filles, elles sont là, bien sûr, car leur rôle est prépondérant, aux antipodes du cliché des choristes planquées au fond de la scène. Nous seulement elle chantent tout le temps et animent le show, mais elles jouent également de la gratte, du ukulélé, du banjo... Du moins, dans la version Director's cut du concert !

Le fantôme génère son petit buzz. Est-ce que vous vous attendiez à un tel
effet ?

Je ne vais pas jouer la fausse modestie. Notre ambition concernant Rufus est sans
limite, alors non, le buzz ne nous surprend pas. Mais je crois savoir que Rufus ne hante toujours pas le Zimbabwe, ça prouve qu'il reste encore beaucoup de travail à faire ! Plus sérieusement, on ne ressent aucune pression liée à ça. Ou peut-être un peu : on pense que le son en live arrache tout, mais on a peur de décevoir ceux qui s'attendent à voir Ju cracher des flammes et dévorer des vierges...

Démarcher et trouver des dates de concerts s'est révélé difficile ?
Le background du groupe et le buzz autour de Rufus Bellefleur aident bien. Ça reste difficile, dans la mesure où beaucoup de professionnels ont entendu parler de nous mais attendent des retours des premières dates avant de se décider. C'est comme ça pour tous les groupes : si tu as fait au moins une fois le circuit, cela devient plus facile. C'est pour cette raison que l'on est à la recherche d'un bon tourneur pour s'occuper de ça.

Le 2 décembre, avant votre premier concert, vous avez participé aux
auditions du Printemps de Bourges au Bolegason (Castres).

On est flattés et très reconnaissants au jury de nous avoir filé notre chance alors que Rufus n'a encore jamais donné de concert. Malgré quelques soucis techniques, dus à des retours inversés, le public a eu l'air captivé, surpris et souriant ! On est très heureux d'avoir joué dans une belle salle, en compagnie de groupes que l'on apprécie.

D'autres dates sont-elles déjà prévues ?
Il y aura du Bordeaux, du Paris, Toulon et, bien sûr, Toulouse ! En toute franchise, on estime que ce n'est vraiment que le début. L'an dernier, Ju et moi formions un duo. Depuis, Rufus Bellefleur est devenu un vrai groupe qui entamera réellement son existence à partir des premières dates...

Propos recueillis par Babanou

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