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jeudi 21 juillet 2011

Festival A440 | Lac de St Férréol, 09.07.2011

Après une courte nuit de sommeil, il est temps d'aborder cette deuxième journée de festival. Une fois sous perfusion de caféine, j'assure un peu mon rôle de bénévole en filant un coup de main à la pose de lumières supplémentaires. Le boulot fait, un plouf dans le lac puisqu'il faut bien en profiter et l'on accueille les groupes qui arrivent peu à peu pour les balances. Face B arrivent les premiers, ils seront exceptionnellement quatre aujourd'hui. Les autres groupes suivent et l'on sent qu'il va encore y avoir du gros son le soir venu. Tout est en place pour accueillir le public dans de très bonnes conditions. Le son en façade est très bon, les bières sont au frais et les merguez grillent. Top départ.

19h, le concert commence. Peu de gens sont pour le moment arrivés sur le site quand Kristians Korns démarre son set. Le duo guitare/voix fait de la jolie musique. C'est une folk douce et reposante que distillent les deux compères, agréable à écouter mais qui manque tout de même un peu de percussions sur une telle scène. Une ou deux reprises très esthétiques se sont glissées dans le set mais comme tout est sur tempo très lent et que ça manque un peu de pêche, je commence un peu à trouver le temps long. Non pas que je n'aime pas ce que le groupe fait, qui est de très bonne qualité, mais sur un festival à tendance générale très rock et après une journée difficile sous un soleil de plomb, leur musique est un poil anesthésiante.

© Fabrice Mousel Pixs | Ben & Fist
Le groupe suivant devait être Dona Confuse que j'aurais beaucoup aimé voir en concert, mais suite à une blessure d'un des membres, on a finalement pu découvrir Ben & Fist, un groupe d'Auch dans le Gers. Non sans rappeler les Charly Fiasco, les trois copains nous ont balancé un punk rock de derrière les fagots bien mélodique et puissant. Rien à voir avec l'ambiance électro psyché des Dona, certes. Mais Ben & Fist envoie du gros riff et des voix usées à la clope et aux bières. Personnellement, ces gars là me plaisent bien mais malheureusement ils récoltent peu d'applaudissements de l'auditoire encore peu nombreux et assez disparate. Certains restent assez dubitatifs après le set folk qui a précédé et on entend quelques étroits d'esprits jeter du « Ah c'est pas vraiment pareil que le groupe d'avant » avec une grimace dénotant leur mécontentement. Qu'à cela ne tienne, Ben & Fist fait son show, nous gratifie de quelques bons titres et en surprend tout de même quelques uns. En ce qui me concerne, je les suivrai attentivement à l'avenir. On les remercie d'avoir remplacer les absents au pied levé.

© Fabrice Mousel Pixs | YAA
Changement de style encore avec YAA, la révélation Midi-Pyrénées du Printemps de Bourges. On passe à une musique qu'ils qualifient eux-même d'électro-pop trash qu'on avait déjà pu explorer dans leur premier EP Terror Waves, déjà chroniqué dans C'Rock Note. Je dois dire que j'attendais de les voir en live avec impatience pour me faire une idée plus concrète de leur potentiel scénique.  Les jeunes démarrent fort avec des compositions énergiques passant par les désormais connus Terror Waves et Atlanta Hoax. Le troisième morceau, en revanche, interloque un peu par sa construction: une intro étrange au clavier, très lente, qui part d'un coup dans un rythme beaucoup plus effréné et une fin un peu en eau de boudin, un peu bâclée. La suite est beaucoup plus réussie et les titres que je ne connaissais pas sont de très bonne facture. Côté présence scénique, Antony à la batterie et surtout Philippe aux claviers et guitare sont de suite déchainés alors que Nicolas peine à rentrer dans le set, peut-être par timidité. Les trois compères sont encore jeunes et promettent de belles choses. C'est en tout cas un concert bel et bien réussi.

© Fabrice Mousel Pixs | Paganella
On poursuit la soirée avec un groupe qui avait un peu déserté les scènes depuis quelques temps, un qui m'avait agréablement surpris il y a de ça cinq ou six ans, en première partie de Matmatah au Havana Café de Toulouse, j'ai nommé Paganella. Leur power pop mélodique et énergique est véritablement entrainante et le public se laisse volontiers embarquer. Ce groupe en plus d'être très efficace a un côté très drôle. En effet, les lignes de voix contrastent parfois de façon amusante avec le ton grave des textes. Le son en façade est encore impeccable et la foule se prend à danser et à accompagner Delphine au chant des gimmicks faciles à retenir. Le groupe fait un carton autant sur le fond que sur la forme et c'est justifié. Quelques sonorités plus ambiguës perdent parfois l'auditoire mais ça reste rare. Leader restera le morceau qui m'a le plus marqué sur ce set. C'est un retour gagnant pour Paganella qui nous accordera une interview dans les jours à venir et qui a le mot « studio » dans une conversation. Affaire à suivre...

En suite et fin de cette soirée rock et du week end musical que l'on vient de vivre, c'est Face B qui nous propose son rock puissant sauvage. C'est un plaisir pour moi de revoir les copains sur scène, cela faisait un moment aussi. 
© Fabrice Mousel Pixs | Face B
Pour cause de blessure, Mathieu le bassiste ne pourra pas jouer de son instrument ce soir . Il va en revanche assurer les choeurs et c'est Pierre Feau de Jun & The Paradox Mind qui jouera à la quatre cordes. Le remplacement ne causera pas de changements majeurs car la cohésion est bonne. Face B et Pierre se connaissent depuis déjà un moment et la complicité est là sur scène. La seule petite différence est que l'habituel bassiste de Face B a une attaque plus franche au médiator, rendant la basse encore plus percutante. 
 Le set est excellent, les nouveaux morceaux cartonnent et le groupe est toujours aussi convaincant en live. Raph, le batteur qui a remplacé Max aux fûts, apporte un vent nouveau dans la compo du groupe, ce qui est assez intéressant. Deux anciens morceaux seront joués, Red Light District et Nos Chances, le reste est pour moi inédit. Je reste sans voix à la fin du concert et j'attendrai un nouvel album impatiemment. Le coup de coeur reste Toi, un morceau plein de gros riffs guitare et enivrant de base rythmique percutante. Face B est décidément un groupe qui a de la ressource.

La soirée s'achève avec un goût de trop peu mais les festivals A440 ne sont pas terminés et on repartira pour trois grosses soirées début août sur un autre site, le Vol à Voile, qui selon les dires est encore plus idyllique. La programmation est encore une fois très pertinente, voyez vous même ici. Je vous donne donc rendez-vous très prochainement, moi je vais me reposer les tympans et guérir de mes coups de soleil.

Keep on rockin'

[Fanch]

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