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jeudi 21 juillet 2011

Festival A440 | Lac de St Férréol, 08.07.2011

De retour à Toulouse après une longue période d'absence, la perspective d'un bon gros festival du côté de Revel est plutôt alléchante. L'idée de retrouver l'équipe de Progres-Son et la composition des plateaux proposés ont achevé de me convaincre. Face-B, Sortie 15, YAA, Paganella, Dirty Jane, Bruit Qui Court, Man-Size et tous les autres, ça présage d'excellentes heures musicales. J'ai également entendu dire que l'association A440 disposait, qui plus est, de lieux assez incroyables où monter leur festival. Je décide alors de m'y rendre pour assister à tout ça et d'en profiter ensuite pour vous en faire le résumé.

Après un léger problème de timing sur la recherche de covoiturage, me voilà enfin en route pour le concert. Une fois arrivé à destination, la première constatation est simple: le lac de St Férréol est un cadre magnifique pour un tel événement. L'association A440 a fait un très bon choix de lieu pour l'organisation de la première session des festivals 2011. Le temps est également avec nous, il a fait très beau toute la journée.

Il est déjà plus de 19h, quelques spectateurs se sont installés face à la scène, la buvette tourne déjà bien et MP 1.2 a joué la plus grande partie de son set, le temps de dire bonjour ici et là et je me poste à quelques mètres de la scène pour écouter ce qui suit. Il reste en fait deux morceaux, il sera donc difficile de se faire un réel avis. Le hip-hop décalé de MP 1.2 n'arrive pas vraiment à capter mon attention, je n'arrive pas à accrocher même si les textes sont assez bien écrits et délivrent de vrais messages. Les gars font leur truc et mettent de l'intention sur scène mais de mon côté ça ne marche pas. Je ne suis pas réceptif et j'ai un peu de mal à m'expliquer ce qui me dérange chez ce groupe. En tout cas, il est certain que le côté « décalé » ne m'aide pas vraiment. Les bandes sons sonnent mais sont très variées et ne vont pas toujours avec les textes et le flow. Plus tard, j'écouterai plus de titres sur le net pour compenser mon retard sur place et ne pas écrire sans connaître mieux, et cette gêne quant aux samples utilisés se confirmera. Après leur set, je prends un peu la température des spectateurs et je prends note de quelques avis qui s'avéreront finalement mitigés, tantôt du même ressenti que moi, tantôt très positifs. Je dirais qu'il s'agit là davantage des goûts et des couleurs que de la qualité du groupe et du set. Changement de plateau.

© Franck Lopez | Dirty Jane
J'en profite pour aller me restaurer et me faire servir une boisson à forte teneur en houblon. Le temps de comprendre le système des tickets conso et des verres consignés instauré et d'être servi, Dirty Jane est monté sur scène et a commencé son set. Il y a un plaisir certain à les retrouver puisque je ne les avais pas vu depuis le lundi de la Semaine du Rock 2009 de Progres-Son qui avait été un peu agité. Depuis, le groupe a changé de guitariste et a pris de la bouteille et ça se sent immédiatement. Les compos sont mélodiques et percutantes voyageant entre rock des années 80 et post-punk, le son est soigné en façade et la présence scénique est incroyable, particulièrement pour Jérôme, le chanteur, qui semble souvent comme possédé. Le frontman ne manque pas d'énergie autant dans ses lignes de voix que dans sa gestuelle. Malheureusement le public n'est pas encore très présent et le groupe a du mal à le faire s'impliquer. C'est l'heure de la digestion pour tout le monde dirons-nous... Dirty Jane ne manque en tout cas pas de mérite, ils sortent de scène en ayant fait le boulot et on attend maintenant le skeud pour se refaire une session à la maison.

© Fanch | Sortie 15
Nouveau changement de plateau rapide puis c'est au tour de Sortie 15 d'entrer sur scène. J'attendais ce set avec impatience, le groupe étant l'un de mes chouchous dans la scène locale toulousaine, et j'étais curieux de savoir ce que pouvaient donner les nouvelles compositions dont on m'avait parlé. Plus rock, c'est ce qu'il ressortait de toutes les bouches et j'espérais bien qu'ils n'avaient pas perdu cette identité mélodique et planante en route. Pari réussi! L'ensemble ressort en effet plus vif et dynamique tout en développant encore dans les morceaux des atmosphères singulières à base de reverb et de delay. On ne distingue pas toujours les paroles du chanteur noyées dans un son assez puissant en façade mais on les connait déjà sur deux anciens morceaux placés dans la setlist ce vendredi. Malgré quelques soucis apparents dans les retours, Sortie 15 ont joué à l'instinct et nous ont livré un set plus qu'honorable. La petite info est que Sortie 15 sera bientôt en enregistrement pour des pré-mix, faire un point sur les nouveaux morceaux. On se rapproche doucement mais sûrement d'un troisième opus...

© Fanch | Man-Size
Place à Man-Size. Man-Size qui avait fait un très gros set à la Dynamo avec Akira et Mr Browne en mars. Ici c'est un contexte différent, en plein air et il s'est passé deux mois. Voyons où nous en sommes. Un petit line-check puisque tous les musiciens n'ont pas pu être aux balances et c'est parti. En live, ça fonctionne toujours aussi bien. Les morceaux sont puissants, inspirés, tout est très carré. Hormis quelques soucis d'accordage sur un morceau et un petit défaut de setlist, les gars assurent. On a envie de pogoter au rythme des compos qui défilent. Des nouveaux morceaux nous ont été présentés durant ce set et ça cartonne toujours autant. Là aussi un album est en préparation et il risque de faire sensation. Ce groupe a vraiment quelque chose de magique et l'énergie des musiciens en live sublime les morceaux. Les chansons défilent à grande vitesse dans l'euphorie la plus totale autant sur scène que dans le public avec en première ligne, une bande de jeunes headbangers enragés qui, je pense, sont devenus fans de Man-Size. Il faut l'avouer, il y a de quoi! Le groupe s'est fait plaisir à jouer et ce plaisir fut vraiment communicatif.

Cette soirée s'achève avec Bruit Qui Court. Quand ils entrent sur scène, je ne me doute pas vraiment de ce à quoi je vais assister. Personnellement, je n'étais pas très adepte de leur musique avant de les voir en live sur une soirée Semaine du Rock de Progres-Son à la Mounède en 2008. J'ai découvert ce groupe sous un nouveau jour et je me suis ravisé. Depuis, je ne les avais pas revus et c'est une excellente surprise. 
© Fanch | Bruit Qui Court
Leur musique a pris un volume énorme et l'énergie scénique est toujours au rendez-vous. Les nouvelles compos sont excellentes avec toujours cette rage revendicatrice, ces textes bien écrits et l'originalité musicale du tout. Bruit Qui Court travaille en plus depuis quelques temps avec leur propre ingé son, ils sortaient il y a peu de résidence, ce qui les a préparé à un tel set. Mais pour un spectateur lambda, qui vient voir un concert sans connaître tous ces paramètres, le groupe est juste énorme et on ne peut qu'être conquis. De plus, comme tous les autres groupes ce soir, la bande a bénéficié d'un très bon son en façade avec un très bon équilibre sonore et une basse bien soulignée. C'était jouissif.

La première soirée s'achève avec un peu de son passé sur la sono, le temps qu'on vide les dernières bières. Les gens désertent le site tandis que d'autres persistent sur le site et vident encore quelques godets. Un petit after et je me glisse sous ma tente en espérant une aussi bonne soirée le lendemain...

[Fanch] 

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