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dimanche 15 mai 2011

Sidilarsen : "Les groupes ne doivent pas subir la crise"

David Cancel alias Didou est le chanteur de Sidilarsen. Pour la future sortie de leur dernier album, le groupe se lance dans une tournée dans sept villes de France où ils distribueront gratuitement leur premier single, notamment place Wilson à Toulouse le mercredi 18 mai à 17h.



Pourquoi cette initiative ?
Nous sommes partis d’un constat depuis dix ans qui s’est accéléré ces cinq dernières années. Il y a une vraie crise du disque mais Sidilarsen veut aller de l’avant. Les maisons de disque ont un discours trop blasé même s’ils connaissent de vraies difficultés. Les disques se vendent moins, mais il y a des choses à faire. On s’est demandé comment les gens pouvaient avoir un disque de Sidilarsen sans passer par les moyens traditionnels. On a rarement l’occasion de rencontrer notre public, sauf en concert où c’est un contexte particulier. Cela nous plaît de donner un single qui représente la grosse industrie du disque, ça n’existe pas sur la scène rock indé.

Justement ! à l’heure de la musique numérique, n’est-ce pas un peu contradictoire de distribuer un cd ?
C’est vrai, c’est une contradiction, mais on aime bien ça. Les gens restent attachés aux objets, mais c’est surtout une volonté de mettre du contact humain. Avec Internet, Facebook et tout ça, on a l’impression que les artistes sont plus proches de leur public mais ce n’est pas le cas. Notre action est une réaction par rapport à ce qui se passe sur Internet mais on ne veut pas dire qu’on est contre le procédé.

Quels sont vos objectifs ?
Nous allons distribuer environ 2000 cd dans sept villes : Toulouse, Bordeaux, Nantes, Paris, Nancy, Lyon et Nevers du 24 au 29 mai. Le but n’est pas de donner à volonté. Le nouvel album qui sortira en automne, il faudra l’acheter comme n’importe quel disque.

Pensez-vous que cette action va améliorer vos ventes ?
Ce n’est pas forcément le but. Les ventes d’albums ne nous ont jamais permis de vivre mais de rembourser la production de l’album et d’en faire un suivant, par contre nous vivons de nos tournées. Pour l’instant les retombées de cette nouvelle action sont étonnantes, on le voit sur Internet. Ça ne peut qu’être positif pour les ventes.

N’a-t-elle pas un coût, cette action ?
Effectivement, mais nous avons fait beaucoup de partenariats et beaucoup ont joué le jeu, comme notre attaché de presse, notre tourneur, la presse de disques… Ils voulaient être solidaires. On a cherché à le faire avec des partenaires locaux, ça ne nous a pas coûté plus cher qu’une pub dans un magazine.

Il y a des ressemblances avec Radiohead qui avait vendu leur album à un prix choisi par l’internaute.
Il y a des points communs, mais, nous ne donnons pas un album. Il sera en vente en ligne à un prix raisonnable. On voulait montrer que les groupes pouvaient s’autonomiser et n’étaient pas obligés de subir la crise.

Propos recueillis par
Florian Moutafian

Extrait de la Voix du Midi Grand Toulouse, du jeudi 12 mai au mercredi 18 mai.

Dates et lieux :
Mercredi 18 mai 17h / Toulouse, place Wilson
Mardi 24 mai 17h / Bordeaux (33), place de la Victoire
Mercredi 25 mai 17h / Nantes (44), place du Commerce
Jeudi 26 mai 17h / Paris (75), Beaubourg
Vendredi 27 mai 17h / Nancy (54), place Maginot
Samedi 28 mai 17h / Lyon (69), place Bellecour
Dimanche 29 mai 15h / Nevers (58), parking de la Gare

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