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samedi 7 mai 2011

Peinture. Julie Docteur : "Le glauque me parle plus que les poneys et les papillons"

Au détour d'un café toulousain, C'Rock Note a rencontré Julie Docteur. La jeune chanteuse de Kalevala ne se produit pas que dans la musique, son exposition de peinture "Barbaries" est visible sur les murs du Bar de la Lune, 22 Rue Palaprat à Toulouse. Interview.






Quand t'es-tu mise à la peinture ?
J'ai toujours fait des dessins depuis que je suis gamine. Je m'y suis mise plus sérieusement sur des toiles il y a un an.

Comment décrirais-tu ton style ?
Glauque. Ça me parle plus que les poneys et les papillons. Je me suis toujours exprimée comme ça. Pour "Barbaries", c'est le thème de l'instinct primal. J'essaye de faire remonter un pulsion primaire, à la limite du néandertalien. Je veux faire ressortir quelque chose de violent, en utilisant des couleurs un peu crues, des textures un peu dérangeantes. Par exemple, pour une toile, j'ai utilisé de vrais cheveux. Le but serait de faire une série de tableaux à toucher, même si au départ on n'a pas le droit de le faire. C'est ce que je voudrais faire ensuite.

En musique aussi tu fais dans le glauque ? Quand as-tu commencé ?
J'ai débuté au lycée et ça fait trois et demi que je suis avec Kalevala. Là ce n'est pas la même chose qu'en peinture, je n'arrive pas à crier, encore. J'essaye de mettre en place un projet plus perso, une musique plus "tripée". Un genre de système D avec des instruments à la con sur un thème onirique, partir dans l'univers des rêves. Je voudrais faire quelque chose d'à la fois musical et visuel.

De la peinture qui se touche, de la musique qui se regarde : des choses pas très communes.
C'est justement ça qui est intéressant. Tout ce que je fais, j'essaye de le mettre en place dans des domaines qui sortent de la réalité.

Et en photo ?
Ça fait quatre ans que j'en fais, deux ou trois ans que je me suis mise aux retouches. Ce n'est pas un domaine où je pense être très douée, mais j'apprends de jour en jour.


Quels sont tes objectifs ?
En peinture : trouver l'inspiration, pousser plus loin "Barbaries", aller plus loin dans le primitif, mettre en place un univers sensoriel. Je bosse sur les ambiances sonores pour chaque tableau. En musique, faire tourner le projet, trouver les gens pour le faire. En photo : me lancer dans les photos de concerts et collaborer avec des groupes. J'ai déjà fait le visuel de Kalavela et de Filigrane.

Des envies de professionnalisme ?
C'est plus amateur qu'autre chose. Je ne dirais pas non si j'en avais l'opportunité, mais si ça reste amateur, c'est très bien comme ça. Je fais ça pour le plaisir.

Propos recueillis par Jack Mc Coy

Contact : julie.docteur@gmail.com
Lien : http://juliedocteur.tumblr.com/

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