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jeudi 30 mai 2013

Live Report : SEC + Gull + Rough Influence | Connexion Live, 28.05.2013


Note pour plus tard : Penser à toujours prendre une (double) dose d’exta pour me rendre à un concert de SEC.

En ce (trop) pluvieux mardi 28 mai 2013 avait lieu au Connexion Live un concert à l’affiche des plus affriolantes organisé par Jerkov Musique. Le producteur de spectacle a fait venir pour l’occasion trois formations hautes en couleurs : SEC et Rough Influence, deux locaux, et Gull, projet atypique un peu barré venant tout droit des Etats-Unis. C:Rock Notes s’y est rendu pour vous.

Arrivée sur les lieux. Le temps fait encore des siennes et, comme on est mardi, le Connexion Live n’est pas encore très rempli. L’orga attend encore un peu de monde avant de démarrer. Pour ceux qui n’ont pas encore mangé, ça laisse le temps d’aller se restaurer au fabuleux gastro d’origine américaine arborant un « m » jaune comme emblème le plus proche puis d’aller consommer au bar et de s’installer pour le premier groupe.

Il est presque 21h quand SEC attrape ses instruments pour entamer la soirée. Etrange configuration pour ce set que la leur. Installés au milieu du public, à droite de la scène, batteur et bassiste sont face à face, n’utilisant pour lumière qu’un spot monté sur une colonne portant à son sommet deux porte-voix qui constitueront l’unique sonorisation des deux chants. Rien n’est repiqué, les deux zicos se sonorisent eux-mêmes. Sauvage, un peu roots, c’est leur façon de faire et ça colle bien à ce qu’ils font.
La musique de SEC est très brute pour démarrer une soirée, du punk noise vraiment très noise. Difficile d’entrer dans leur jeu de prime abord, d’autant qu’en jouant face à face plutôt que tourné vers le public, il se crée une sorte de bulle autour d’eux qui nous empêche de les toucher du doigt. Pourtant les artistes partagent et mettent à contribution le public dans des intermèdes a capella un peu absurdes ponctuant le vacarme de leurs compositions.

Puis peu à peu, on s’y prend. Au fil du set, les morceaux semblent parler davantage. Quelques riffs de basse épileptiques plutôt bien trouvés sont donnés en pâture à un batteur qui impressionne par la puissance et la hargne de ses coups. Finalement, la fin du set s’avère plutôt intéressante et SEC rappelle à mon bon souvenir la folie d’Ici Vous Etes Un Touriste sans vraiment non plus atteindre la magie de ce groupe. Leur concert était certes de qualité mais leur style a du mal à m’attendre personnellement.

Après une courte pause vient l’heure de la fessée du mois… J’avais entendu parler de Gull, j’avais écouté un ou deux morceaux sans jamais vraiment creuser. Avant ce jour, j’étais loin de m’imaginer que ce projet était en fait un one-man band. Et c’est là que ça devient vraiment intéressant.

Une Telecaster à la main, le visage caché par un masque étrange et un peu effrayant, le bonhomme fait son entrée sur scène. Armé de sa six cordes, d’un looper, de quelques effets et d’une batterie condensée (grosse caisse, charley, caisse claire), Gull se met à jouer et charme en quelques secondes seulement la totalité du public qui s’est fortement étoffé à l’entracte. Loopant ses riffs en début de morceaux, il s’installe ensuite à la batteuse et en jouant de la main droite, pendant que de la gauche il plaque des accords et des riffs tout en tapping. Puis vient le chant, son masque étant équipé d’un micro, avec une profondeur hallucinante, la voix gorgée de reverb et autres effets de modélisation. L’aisance de ce type est bluffante. Et musicalement, la richesse de ses compos est indéniable. Mêlant des influences à la fois rock, post-rock, électro, jazz, noise et très teintées de world music, Gull distille des titres hypnotiques, grooves et ultra mélodiques. Les lights et la machine a fumée donnent au show une dimension encore plus envoûtante. Gull est un véritable shaman, ensorcelant tous ceux qui le regardent et qui l’écoutent. En ce qui me concerne, je n’ai pas touché terre de la première à la dernière minute.

La performance et la façon d’aborder la musique de Gull m’ont tellement scotché que j’ai décidé spontanément d’aller partager quelques mots avec lui en backstage après son set. Cette petite interview improvisée sera publiée prochainement sur C:Rock Notes.

Quelques minutes s’écoulent, le temps pour tout le monde d’échanger ses impressions autour d’une pinte et/ou d’une cigarette, puis le concert reprend avec Rough Influence qui venait présenter son nouvel EP intitulé Part One. Toujours aussi groovy, toute guitare dehors, le quatuor nous a offert un set de onze morceaux toujours plus énergiques, alternant entre nouveautés et titres de leur premier opus.

On sent qu’un pas a été encore franchi dans leurs dernières compositions. Nema impressionne encore par sa puissance et sa maîtrise vocale, le bloc basse batterie a encore davantage de cohérence et d’impact qu’auparavant et la guitare se montre encore plus subtile. On sent toutefois les quatre jeunes gens un peu en dessous sur la prestation scénique de ce soir, sans doute un peu fatigués par leurs récentes activités (ndlr : le groupe a notamment participé au Week-end des Curiosités du Bikini deux jours avant). Mais la magie opère quand même et le public est réceptif. Il existe une réelle alchimie entre les quatre membres de Rough Influence et elle est parfaitement retranscrite sur scène. Ils donneront absolument tout en toute fin de concert, redoublant d’énergie sur les derniers titres, la frontwoman descendant même jouer avec le public et chanter parmi eux.

C’est une très bonne soirée qui s’achève encore dans notre belle mais humide ville rose. Jerkov a encore bien fait son boulot et les artistes ont été talentueux et généreux. Que demande le peuple ! Il est grand temps de rentrer chez soi, c’est pas tout mais demain il faut aller au boulot…

[Fanch]

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