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mardi 12 avril 2011

Chronique : Anvil! The Story of Anvil

Metal on metal
Never will die
Parties and concerts 
Keep it alive 
Never say never, le biopic consacré à Justin Bieber cartonne outre-Atlantique où il bat record sur record (ne JAMAIS sous-estimer le pouvoir d'achat des adolescentes pré-pubères). Triste mais vrai, chantait James... Dio merci, le rock a fourni de quoi se consoler en donnant au genre « docu' musical » quelques unes de ses plus belles lettres de noblesse.

Meeting People is Easy (Radiohead), Dig! (The Brian Jonestown Massacre & The Dandy Wharols), Some Kind of Monster (Metallica), Flight 666 (Iron Maiden)... Différents groupes. Différents styles. Différentes histoires. Une même quête de « vérité ». Excès, ego, passion... et au final tellement d'humanité. Anvil, c'est tout ça. Poussé à son paroxysme. Et ceci est leur histoire...
La trame d' Anvil! The Story of Anvil, pourrait s'appliquer au récit des espoirs insensés et des galères quotidiennes de nombreux musiciens au quatre coins de la planète. Ce groupe pourrait être le notre, le votre. Ou presque. Là où le désir de notoriété ne restera qu'une illusion pour la plupart, Anvil a lui éphémèrement tutoyé la gloire.
Le groupe, créé au Canada en 1977 par Steve « Lips » Kudlow (chanteur/guitariste) et Robb Reiner (batteur), a ainsi joué à ses débuts un rôle important dans le développement du speed metal. De nombreux prestigieux groupes se réclament de leur influence, tout cela étant étayé par les propos de Slash, Lemmy et Lars Ulrich, notamment, qui émaillent le documentaire.
Ce dernier débute par les images du Super Rock Festival, en 1984 au Japon, où Anvil côtoie quelques grandes formations du moment (Scorpions, Whitesnake, Bon Jovi) devant des fans en transe. Certes les Nippons sont connus pour leur excès et leur capacité à s'enflammer pour pas grand chose – y compris pour Pleymo, c'est dire – mais le succès est alors bien réel.
Scène suivante, une vingtaine d'année plus tard : Kudlow et Reiner exercent des petits boulots « alimentaires » (livreur, ouvrier) et tentent de garder la flamme. Le groupe existe toujours, des disques ont été enregistrés mais le succès a complètement fui les Canadiens qui performent dans le quasi anonymat, devant une poignée de fans décrépis et nostalgiques.
Sasha Gervasi, l'auteur du documentaire (par ailleurs scénariste du film
Terminal de Steven Spielberg), va alors suivre les deux amis et leurs partenaires dans leur ultime (?) quête de reconnaissance. Souvent agaçant (notamment Kudlow, caricature du chanteur égotique n'ayant jamais dépassé mentalement le stade de l'adolescence, pour être gentil), parfois attachant, toujours passionnant, Anvil tentera d'aller au bout de son rêve. On ne vous en dira pas plus pour ne pas gâcher la découverte.
Anvil! The Story of Anvil est avant tout un vibrant hommage à tous ceux qui veulent vivre leur rêve et reste donc à ce titre largement accessible à un public que le côté « metal » pourrait rebuter. Il n'y a pas de plus beau scenario que la vie et ce documentaire en est la parfaite illustration.
Pour ceux qui ne seraient pas encore convaincus, Michael Moore
himself a dit qu'il n'avait pas vu d'aussi bon documentaire depuis longtemps. Bon ok... En tout cas ça ne pourra pas être pire que Justin Bieber.

Fiche technique :

Réalisé par Sasha Gervasi en 2008
Durée : 81 minutes
Avec : Steve Kudlow, Robb Reiner, Kevin Goocher... Slash, Lemmy, Lars Ulrich
Sortie en France le 3 février 2010
Disponible en DVD depuis le 8 septembre 2010

Peter O'Touch, Delenda est Carthago

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